Retour sur le débat après la projection du film "Free Tibet"

«Tant que l’on parlera du Tibet, le Tibet survivra »
affirmait récemment le 14è Dalai Lama

Pour en parler, le collectif pour le respect des droits humains à inviter l’association Liberté au Tibet à animer un débat le 3 décembre après la projection au cinéma Sélect du film « Free Tibet »réalisé grâce à un financement participatif d’associations soutenant le Tibet.

Agnès Charron qui a animé le débat a rappelé que l’association a été créée à Sélestat en partenariat avec le CIDH et avait comme première présidente Christine Da Rui, toujours membre du CA du CIDH. Plusieurs membres de l’association habitent en Centre Alsace et étaient présents. Le siège est à Bennwihr. L’ association est indépendante politiquement. Elle a pour but de sensibiliser l’opinion publique à la situation actuelle du peuple tibétain.

En quelques mots Agnés Charron résume la situation actuelle : En 1949, le Tibet jusqu’alors indépendant est envahi par la Chine. Depuis, 1, 2 millions de Tibétains sont morts de l’occupation soit 1 Tibétain sur 5. Toute forme de résistance est suivie d’une répression violente. Plus de 100 000 Tibétains ont réussi à fuir leur nation pour rejoindre le Dalaï-Lama en Inde, afin d’y vivre librement, faire entendre leur voix et établir une société démocratique. « Ce n’est pas parce que vous n’entendez plus parler du Tibet, qu’il n’y a pas de problèmes au Tibet […] Nous mourrons à petit feu. » affirmait récemment Penpa Tsering, président du gouvernement tibétain en exil. "Très populaire dans les années 80-90, le combat pour l’indépendance du Tibet a disparu du paysage médiatique mondial. Pourtant, 6 millions de Tibétains subissent toujours le joug chinois depuis l’invasion du pays en 1951 précise Agnès Charron. Pour elle, "La culture tibétaine est en grand danger depuis des décennies et Pékin porte le coup qui risque d’être fatal en imposant à toute la jeunesse tibétaine, à partir de l’âge de 4 ans une scolarisation dans des pensionnats chinois souvent loin de leur famille, de leurs traditions, de leur culture. Environ un million de jeunes tibétains sont ainsi déracinés.
Cette politique d’assimilation forcée est l’une des stratégies de la Chine destinée à détruire l’identité tibétaine".

Au pied de l’Himalaya, ce documentaire de 2023 "FREE TIBET, ENCORE ET TOUJOURS a pris le temps d’écouter ceux qui portent cette voix, cette culture et cette identité menacée. Grâce à la rencontre de Dhondup (ancien militaire), Dolma (écolière), Dawa (réfugié) ou du président, Penpa Tsering, nous découvrons ceux qui font vivre l’âme tibétaine, alors que le combat semble connaître son dernier souffle. Ce peuple est-il condamné à mourir à petit feu ? Est-il encore possible aujourd’hui de croire en « Free Tibet », alors que la succession du Dalaï-Lama (88 ans) paraît elle aussi menacée par la Chine ? La popularité du dalaï-lama aurait dû faire bouclier. « Il est encore temps d’agir, tant qu’il reste de vrais Tibétains porteurs d’une culture : c’est maintenant. Et urgentissime ».
Comment ? « De la part des États, en reconnaissant officiellement le Tibet. Agnès Charron a échangé longuement avec le public répondant à leurs questions sur la situation actuelle et la nécessité de mobiliser largement pour rendre ses droits au Tibet. Elle a proposé de rejoindre les campagnes de soutien sur www.tibet.fr ou en contactant et/ou adhérant à l’association
liberteautibet@gmail.com